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Oluyinka Olutoye, le docteur Miracle

  • Adio Bachirou
  • 20 août 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 févr. 2023

Le chirurgien-pédiatre d'origine nigériane, co-directeur de Centre de médecine foetale de l'hôpital pour enfants du Texas a réalisé une opération très risquée sur une femme enceinte au mois d'octobre 2016. Il est désormais appelé le docteur Miracle aux Etats-Unis.

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Enfant, Oluyinka Olutoye rêvait d'être médecin. Aujourd'hui, son nom est sur toutes les lèvres à la faculté des Sciences de la santé de l'université Awolowo dans l'Etat d'Osun (Sud-ouest du Nigéria), où il a obtenu son diplôme de médecine en 1988, après son BAC au King's College de Lagos. C'est là qu'il a également rencontré sa future femme, l'anesthésiste Toyin Balogun. Son parchemin en main, Oluyinka Olutoye part aux Etats Unis. « A la fin de mes études de médecine au Nigeria, témoigne-t-il, je voulais aller aussi loin que possible dans une spécialité et être le meilleur dans mon domaine. Raison pour laquelle je me suis expatrié aux Etats-Unis ».


Là-bas, il commence une formation post-doctorale à la Howard University de Washington et au District of Columbia General Hospital. Il suit ensuite une formation en chirurgie générale à la Virginia Commonwealth University de Richmond ( à 2 heures de route de Washington) où il obtient un doctorat en anatomie. Oluyinka Olutoye complètera cette formation en chirurgie générale d'une formation en chirurgie pédiatrique foetale et thoracique à l'hôpital pour enfants de Philadelphie. Puis, il enseigne la médecine avant de fonder la Texas Children's Fetal Center à Houston en 2009.

Sa prouesse, ainsi que celle de son équipe de 20 praticiens de l'hôpital pour enfants du Texas, a été d'extraire un fœtus du ventre de sa mère, de l'opérer d'une tumeur qui survient dans un cas sur 40 000 grossesses ( le tératome sacrococcygien), et de le replacer sans dommages ; le risque post-opératoire étant la naissance prématurée du bébé ou même son décès dans le ventre de sa mère.

Mais fort heureusement, dans ce cas d'espèce, la mère, Margaret Boemer, a accouché normalement de son bébé seize semaines après l'intervention. L'enfant née une deuxième fois, par césarienne, sera ensuite admise à l'unité de soins intensifs où elle subira huit jours après sa naissance une nouvelle intervention chirurgicale pour enlever les fragments de la tumeur restés accrochés à la base de sa colonne vertébrale.


A son accouchement, la mère du nouveau né était naturellement confuse de gratitude envers toute l'équipe d'intervention. Car, elle était enceinte de jumeaux, mais le cœur de l'un des foetus ne battait plus à seize semaine de la grossesse. Comble de malheur, le deuxième fœtus était atteint de cette rare anomalie congénitale. Une tumeur cancéreuse qui se développe comme une sangsue, en suçant le sang du fœtus, l'anémiant, au risque d'une insuffisance cardiaque. L'intervention chirurgicale, dans le cas d'espèce, étant très risquée, de nombreux médecins consultés avaient recommandé l'interruption de cette grossesse.

Pas le docteur Miracle Oluyinka Olutoye, qui a immédiatement identifié la solution idoine : la chirurgie foetale d'urgence. Et, à 23 semaines et 5 jours de grossesse, l'impossible devint possible : dame Boemer, subissait pendant cinq heures l'une des rares opérations chirurgicales de toute l'histoire de la médecine moderne. Comble de stress, le cœur du bébé a cessé de battre durant l'opération et a dû être redémarré par le cardiologue de l'équipe, qui a également procédé à une transfusion sanguine sur le bébé.


Oluyinka Olutoye et son collègue Darrell Cass avaient déjà pratiqué une opératoire similaire, il y a sept ans. Au mois d'octobre 2016, ils ont donc réussi l'exploit une deuxième fois : extraire un bébé du ventre de sa mère, l'opérer d'une tumeur, puis le remettre en place.


The golden child of yorubaland

Oluyinka Olutoye est né dans l'Etat d'Ondo (en pays yoruba, dans le sud-ouest du Nigeria) du général-major Olufemi Olutoye et de la professeure d'université Omotayo Olutoye. Des parents qui lui ont inculqué le dépassement de soi et la quête permanente de l'excellence. Oluyinka Olutoye a trois sœurs (Bunmi, Funke et Toye) et deux frères (Femi et Segun). Ce passionné du cricket, père d'un garçon et d'une fille, adore voyager.

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