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Ali bongo en quête d'une nouvelle dynamique politique

  • Photo du rédacteur: Mouftaou Badarou
    Mouftaou Badarou
  • 10 juin 2019
  • 2 min de lecture

En procédant à la formation d'un nouveau gouvernement le lundi 10 juin 2019, et en recevant une dizaine d'homologues africains à Libreville, Le président gabonais reprend de la lumière et se recentre dans le jeu politique, après une éclipse due à sa convalescence post-AVC.


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La cure d'amaigrissement du gouvernement gabonais réduit à 29 membres, contre 36 précédemment, est l'un des symboles forts de la nouvelle dynamique qu'Ali Bongo entend imprimer à l'action politique dans son pays. Un acte qui le réinstalle pleinement dans sa fonction, quelque peu éclipsée ces derniers mois du fait de son AVC dont il se remet progressivement.


Le Gabon rompt ainsi avec la tradition des gouvernements pléthoriques de 36 ou 40 membres, dont certains ne brillent que par la gabegie ou les histoires de mœurs. Sauf que là encore, le pays ne semble pas prêt au renouvellement des élites. Car, en dehors de quelques nouvelles têtes, et de la sortie de dix-sept ministres de l'équipe formée en janvier dernier, ce sont les même vieux briscards qui composent cet exécutif, certains figurant déjà dans des gouvernements précédents.


Le régime minceur appliqué au gouvernement est l'occasion pour le chef de l'État gabonais de tirer les oreilles à ses ministres et à d'autres, les exhortant à replacer l'humain au centre de leurs actions, au lieu de s'abandonner à la course effrénée à l'enrichissement. Il était temps de procéder à ce rappel à l'ordre, car les urgences craquent de partout : logements insuffisants, voiries dégradées, paiements des pensions de retraite aléatoires, absence de couverture médicale pour les plus démunis, etc.

Mais le mal est si profond, la corruption gangrène tellement les administrations du pays que nombre d'observateurs politiques doutent de l'endiguement à brève échéance du phénomène. Il n'y a qu'à voir l'état du pays au regard des milliards injectés depuis 50 ans dans les projets de développement et d'infrastructures : des chantiers inachevés, d'autres jamais lancés alors que l'État a décaissé des sommes colossales.


Les prochains mois édifieront les populations sur la détermination du gouvernement à sévir, sans discernement, contre tous les corrompus, quelques soient leur statut et leur proximité avec le chef de l'État.


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