Alain Akouala Atipault, ministre à la Présidence congolaise, chargé des Zones économiques spéciales
- La rédaction
- 1 mai 2014
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Dernière mise à jour : 23 févr. 2023
" Le Congo pourra être une porte d’entrée et de sortie d’importants flux économiques dans la sous-région d’Afrique Centrale ..."

Monsieur le ministre, qu’est-ce qui a motivé la création des Zones économiques spéciales au Congo ?
C’est dans un contexte marqué par la mondialisation de l’économie que la majorité des pays africains misent aujourd’hui sur le développement des Zones économiques spéciales pouvant favoriser ou accélérer l’intégration du continent.
Le président Denis Sassou Nguesso, dans « Chemin d’avenir », programme politique sur la base duquel il a été réélu, et fort de l’amélioration de notre situation macro économique, a envisagé la création des Zones économiques spéciales, afin de sortir notre pays de la dépendance pétrolière et bâtir une économie nationale diversifiée. Leur création est donc un accélérateur du processus de diversification de l’économie du Congo.
Quel bilan faites-vous de la mise en place de ces zones ?
Avant d’en dresser le bilan, je voudrais d’abord vous dire ce que nous entendons par Zone économique spéciale. C’est un espace bien délimité au sein d’un territoire national, constituant une zone de développement prioritaire, administré par un organe spécifique de planification et d’aménagement.
Aujourd’hui, les études de faisabilité sont terminées. Réalisées par un consortium regroupant les cabinets Bain and Company, Egis, Gide Loyrette et Quantic pour les zones de Ouesso et Brazzaville d’une part ; et d’autre part les cabinets singapouriens Surbana pour Oyo-Ollombo et Jurong pour Pointe-Noire, ces études nous révèlent les activités à développer dans chaque zone, le nombre d’emplois qui y seront créés, le coût des investissements pour la construction des infrastructures, l’impact sur le PIB et sur la croissance de la population.
En réalité, l’évolution de ces zones donnera naissance à des villes plus modernes qui naîtront sur la base de ces activités de services, industrielles, commerciales, financières, etc. La loi instituant la zone économique spéciale au Congo et ses textes subséquents ont été examinés au plan interne et transmis au secrétaire général du Gouvernement pour leur inscription aux rôles du conseil des ministres.
Cette loi définit le statut de la Zone économique spéciale ainsi que les conditions de son attractivité économique. Il sera mis en place trois organes de gouvernance économique et juridique, à savoir une agence de planification qui va définir les termes de référence de chaque zone, un développeur chargé d’aménager la zone en fonction des termes de référence indiqués par l’agence de planification, et une autorité de régulation pour arbitrer les éventuels litiges inhérents au fonctionnement des zones.
« Sortir le Congo de son économie de rente », telle est la vision et l’ambition du président Denis Sassou Nguesso. Hormis la création des Zones économiques spéciales, quelles sont les autres initiatives contribuant à la matérialisation de cette vision ?
L’amélioration du climat des affaires de notre pays par rapport à son classement dans l’indice Doing Business et la construction d’infrastructures sont autant d’atouts pouvant contribuer à faire du Congo une porte d’entrée et de sortie d’importants flux économiques de la sous-région ; notamment dans la libre circulation des personnes et des biens. Comme vous le savez, notre pays dispose du seul port en eau profonde du golfe de Guinée ; ce qui lui confère une place économiquement stratégique.
Propos recueillis à Brazzaville par ISIS JASMINE




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